Vins de Gaillac

Les Vins de Gaillac :

En Gaule, Gaillac était un des plus anciens vignobles, au IXe siècle avant J.C , les Phéniciens importèrent la culture de la vigne en Gaule où il se développa trois principaux lieux de cultures : l’Hermitage, le Gaillacois et la Côte-Rotie.

A Montans , l’utilisation et l’élaboration du vin se confirme , Montans était un village proche de Gaillac qui abritait une grande poterie dédiée à la fabrication d’Amphores au IIe siècle avant J.C. .Gaillac est un vignoble millénaire.

Le transport des vins de Gaillac sur le Tarn. Gaillac et le vin, c’est une histoire millénaire et non hasardeuse. Les conditions climatiques sont favorables au développement du vignoble et au développement de la vigne et la situation géographique aussi. Gaillac est situé sur la partie inférieure du Tarn au début de la zone navigable qui, rejoint Bordeaux par la Garonne, elle est située autour de routes importantes comme celles de Toulouse-Rodez, vers Lyon. Ce réseau a permis de faciliter le transport des marchandises et notamment du vin. Gaillac était un port important qui ne disparu définitivement qu’à la fin du XIXème siècle.

Les moines et le vin de Gaillac :

Raymond 1er de Rouergue fit ériger l’abbé Saint-Michel en 972, cette abbaye construite au bord du Tarn est aujourd’hui une des attraction phare de Gaillac. Les moines bénédictins de l’abbaye replanteront une partie des vines tarnaises détruites par les Maures. Les Comtes Toulousains vont très vite soutenir la vigne, qui devient une puissante force économique. Cette place de choix va être à l’origine de la création de règles très strictes régissant la viticulture et la vinification. Le vignoble Gaillacois était un des plus protégés et organisés de France huit siècles avant la création des AOC: interdiction de mélanger les vins avec des vins « étrangers », taille réglementée, ban des vendanges, défense de fumer les vignes, organisation du temps de travail… 

Les déjections de pigeons étaient le seul engrais toléré (appelée « colombine »), c’est pour ça que vous pourrez voir plusieurs pigeonniers dans la région. Gaillac instaura même une marque de ces vins appelés « les vins du coq ». Utilisée depuis 1397, elle sera officiellement reconnue en 1501. Elle est sans doute la plus ancienne marque à vin du monde viticole.
La réputation du vignoble est aussi due aux moines e à leur travail rigoureux (respect de la charte, sélection des cépages). Les Rois de France apprécient beaucoup les vins Gaillacois, ce sera ensuite au tour de la Hollande et de l’Angleterre, ce qui attisera les foudres des jurats de Bordeaux pendant de nombreuses années.

La vigne attaquée

En 1709, un terrible hiver frappe la France. A Gaillac, comme dans les autres régions, la viticulture est fortement impactée. Les vignes sont blessées ou détruites par le froid et le vin gèle dans les chais faisant éclater les barriques. Face à la pénurie qui fait grimper les prix, les vignerons replantent les vignes très vite , mais la qualité est mauvaise , ce sera la cause de sa réputation en déclin. De plus les guerres avec la Hollande et l’Angleterre, ainsi que les restrictions imposées par les jurats de Bordeaux jusqu’en 1776 , l’exportation deviendra impossible. C’est ainsi que la marque « Vins du Coq » est peu à peu abandonnée et que les vins de Gaillac sont vendus aux négociants bordelais comme vin de coupage.
La création du canal du Midi facilite l’expansion de Bordeaux, qui va chercher ses vins de coupage dans le Languedoc. Ceci ne favorise pas la remontée des Vins de Gaillac, encore plus en difficulté par les guerres de religion et la Révolution française de 1789. En juin 1879, c’est la goutte de trop pour les vignerons gaillacois avec l’arrivée du phylloxéra dans le vignoble. Cet insecte, introduit en France avec des plants de vigne américains, va détruite la quasi-totalité des vignobles hexagonaux. Dans le Tarn, sur les 60 000 hectares de vignes, 46 500 sont détruits. Le Gaillacois est alors tétanisé, la crise est forte. Mais la résistance s’organise peu à peu grâce au greffage sur des souches résistantes au phylloxéra. En trente ans, le vignoble est complètement restructuré.

On se relève !

Les vins de Gaillac stockés dans des chais ancestrauxBien que reconstruit, le vignoble voit à nouveau son destin fragilisé lors des deux guerres mondiales qui entrainent la disparition d’un grand nombre de vignerons. Mais les gaillacois continuent à se battre pour assurer une bonne production. Une première cave coopérative est créée en 1903 : celle de l’abbaye Saint-Michel, une des toutes premières de France. Elle devra commercialiser les vins blancs et rouges, et de réguler les cours des vins.
En 1935, la création de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) met en confiance les vignerons gaillacois. Grâce à la discipline instaurée depuis des années dans le vignoble, la reconnaissance ne se fait pas attendre puisque le 2 février 1938 les vins blancs obtiennent l’AOC. Les vins rouges, eux, obtiendront le label en 1970 . Gaillac remet sa réputation sur pieds. Informés et toujours en éveil face aux changements profonds que l’on constatait chez les consommateurs, les vignerons gaillacois ont rebondit rapidement considérant que la tradition était synonyme de mouvement. Le premier slogan utilisé par l’interprofession dans les années 1990 en témoigne : « Parce que les vins d’avenir ont toujours un passé ! ».
 

Aujourd’hui :

Le vignoble gaillacois continue sur une dynamique positive dans la qualité de ses vins. Les vignerons mettent tout en œuvre pour accroître la notoriété de l’appellation. Ce travail constant de recherche de qualité, ancré dans l’histoire du vignoble, vient d’être à nouveau reconnu par l’INAO qui a accordé au Gaillac liquoreux en 2011, la mention « vendanges tardives ».
Les vignerons vous invitent à partager leur passion lors d’événements majeurs comme la Fête des Vins ou les festivités associées à la sortie du Gaillac Primeur.
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